Colección: Sylvia Trotter Ewens

Seeking, Wandering

Sylvia Trotter Ewens' exhibit, “Seeking, Wandering”, is an explorative ensemble of works from her two most recent series. The first series consisted of vibrant, lively outdoor pieces on paths formed in relation to the walker in a shifting urban environment. 

The second series is focused on enclosed interior spaces-- both literally or atmospherically– with a more subdued colour palette.  The outside peeking beyond, contrasted by the vibrancy of its colours, are reminiscent of the attention-seeking quality of urban spaces.  

Trotter Ewens explores the idea of spaces receding into the quiet and areas to sit/recline to invite a sense of isolation in the viewing experience of the work. The paths to these sanctuaries encourage the viewer into a pause and a sense of peace from the demands of their lives. 

The complementary duality of this series of artworks presents the artist’s ability to dive deeper into the subject of space, its variability in energy, meaning and utility byways of carefully using colour, technique and composition.  All paintings are worked from assembled collages developed primarily from images the artist gathers in and around Montreal and Laval. In regards to the newest series, the artist drew from photographs taken in Montreal’s Botanical Gardens. 

Through this exhibit, the artist invites the viewer on a path towards “imagined sanctuaries within the visual constraints of the constructed nature of our urbanized spaces…in the hope to find, within these secret gardens of peacefulness, a moment to recede into the quiet before returning to the exterior once again”. 

Chercher, se balader

L'exposition "Chercher, se balader" de Sylvia Trotter Ewens est un ensemble exploratoire d'œuvres issues de ses deux séries les plus récentes.. La première série est perceptible comme étant des pièces extérieur retentissantes  qui ont pour thème les chemins et la balade dans l'espace urbain. 

La deuxième série se concentre sur les espaces intérieurs fermés - littéralement ou atmosphériquement - mais avec des couleurs plus atténuées. L'extérieur, dépassant furtivement, contraste par la vivacité de ses couleurs, rappelant l' exubérance des espaces urbains.  

Trotter Ewens explore l'idée d'espaces cachés , des zones où s'asseoir/se reposer, invitent  la sensation d'isolement dans l'expérience visuelle de l'œuvre. Les chemins menant à ces sanctuaires encouragent le public à faire une pause et à se sentir en paix par rapport aux exigences de leur vie. 

La dualité complémentaire de cette série d'œuvres d'art présente la capacité de l'artiste à plonger plus profondément dans le sujet de l'espace, sa variabilité en termes d'énergie, de signification et d'utilité par le biais d'une utilisation minutieuse de la couleur, de la technique et de la composition.  Toutes les peintures sont réalisées ensemble à partir de collages assemblés et développés à partir d'images primaires de  Montréal et Laval.  Pour la série la plus récente, l'artiste a inclus des photographies du Jardin botanique de Montréal.  

Par le biais de cette exposition, l'artiste invite le spectateur à " emprunter un chemin à l'intérieur du sanctuaire cognitif construit par nos espaces ancrés dans notre réalité "dans l'espoir de trouver, à l'intérieur de l'architecture urbaine, ces jardins secrets de tranquillité qui nous incitent à nous allonger".

(EN) Biography

Sylvia Trotter Ewens is a Honduran-Canadian painter based in Tiohtià:ke/Montreal, Canada. She received her BFA in 2018 and is currently pursuing a MFA degree at Concordia University. Her work has been shown in the Festival International du Film sur l’Art (FIFA) Encan-bénéfice, Montreal’s A.R.T.C.H Third Edition, and most recently in her solo show, ‘The Shape of a Path / Le Tracé D'un Chemin' at the Maison de la Culture Notre-Dame-de-Grâce, Monkland.


(EN) Artist Statement

Through digital collages of fragmented spaces, I paint subtle narratives and contemplative observations of our changing landscapes. These changes are particularly recorded in relation to climate concerns, environmental initiatives, urban design, and the effects of pollution.

I document the exterior elements of urban design as well as the interior or mental space in relation to the affected landscape. Painting is my means of simulating a shifting urbanized environment, piecing together photographed remnants from spaces of familiarity. The control I exert onto these constructed spaces through collage mimics the manner in which we build on the environment. Images are removed from their context, torn, warped and reworked into imagined spaces similarly found in urban design. The spaces I depict reflect and draw from the aesthetic and climate concerns of the society in which I live. This manifests in the gardens, green energy, nature, light and open spaces that enter into my paintings. Exploring and reinterpreting what describes the contemporary landscape, allows me to discover the shifts in my own mentality reflected on the environment. It is within these psychological and urbanized spaces that I consider the formal decisions of my small to large-scale oil paintings of staged landscapes using natural, agricultural, architectural and industrial imagery.


In my practice, walking, observing, photography and writing serve as a point of departure in the process of planning my work. Much in the same vein, I meander and roam with my brush piecing together fragments, at times leaving bare spaces of facture and residue, causing breaks in the resolution of an image. These points of absence serve as zones of calm and disruption in the uncertainty of the chaotic shifts within these spaces. My paintings are ultimately a visualization of my process of searching as I pose the questions; How are we building on the landscape with the environment in mind? How are green spaces incorporated into new architecture? How are landscapes altered to make room for renewable energy and technology? How are our relationships to the environment changing?

(FR ) Biographie

Sylvia Trotter Ewens est une peintre hondurienne-canadienne basée à Tiohtià:ke/ Montréal, Canada. Elle a obtenu son BFA en 2018 et poursuit actuellement une maîtrise en beaux-arts à l'Université Concordia. Son travail a été présenté au Festival International du Film sur l'Art (FIFA) Encan-bénéfice, à la troisième édition de l'A.R.T.C.H de Montréal, et dans son exposition solo, ‘Le Tracé D'un Chemin / The Shape of a Path' à la Maison de la Culture Notre-Dame-de-Grâce, Monkland.


(FR) Démarche artistique

À travers des collages numériques d'espaces fragmentés, je peins des récits subtils et des observations contemplatives sur nos paysages changeants. Ces changements sont particulièrement enregistrés en relation avec les préoccupations climatiques, les initiatives environnementales, la conception urbaine et les effets de la pollution.
Je documente les éléments extérieurs du design urbain ainsi que l'espace intérieur ou mental en relation avec le paysage affecté. La peinture est mon moyen de simuler un environnement urbanisé mouvant, reconstituant des vestiges photographiés d'espaces familiers. Le contrôle que j'exerce sur ces espaces construits à travers le collage imite la manière dont nous construisons sur l'environnement. Les images sont retirées de leur contexte, déchirées, déformées et retravaillées dans des espaces imaginaires que l'on retrouve de la même manière dans le design urbain. Les espaces que je représente reflètent et s'inspirent des préoccupations esthétiques et climatiques de la société dans laquelle je vis. Cela se manifeste dans les jardins, l'énergie verte, la nature, la lumière et les espaces ouverts qui entrent dans mes peintures. Explorer et réinterpréter ce qui décrit le paysage contemporain, me permet de découvrir les changements de ma propre mentalité qui se reflètent sur l'environnement. C'est dans ces espaces psychologiques et urbanisés que je considère les décisions formelles de mes peintures à l'huile à petite et grande échelle de paysages mis en scène utilisant des images naturelles, agricoles, architecturales et industrielles.

Dans ma pratique, la marche, l'observation, la photographie et l'écriture servent de point de départ dans le processus de planification de mon travail. Dans la même veine, je serpente et erre avec mon pinceau en reconstituant des fragments, laissant parfois des espaces nus de facture et de résidu, provoquant des ruptures dans la résolution d'une image. Ces points d'absence servent de zones d'apaisement et de perturbation dans l'incertitude des déplacements chaotiques au sein de ces espaces. Mes peintures sont finalement une visualisation de mon processus de recherche alors que je pose les questions ; Comment construisons-nous le paysage en tenant compte de l'environnement ? Comment les espaces verts sont-ils intégrés dans la nouvelle architecture ? Comment les paysages sont-ils modifiés pour faire place aux énergies et technologies renouvelables ? Comment évoluent nos rapports à l'environnement ?