Collection: Marie Danielle Duval

Bio (Fr)

Marie-Danielle Duval est une artiste visuelle sénégalo-québécoise basée à Tiohtià:ke/Montréal. En 2021, elle complète un baccalauréat en Arts visuels et médiatiques à l'UQAM. Elle a participé à plusieurs expositions collectives, notamment à Montréal et à New- York, incluant l'exposition Peinture fraîche et nouvelle construction (2022) à Art Mûr, Passage à découvert (2022) et Respiration (2020) à la Galerie de l' UQAM, Par la suite (2021) à la galerie POPOP, Feminine notion (2021) à Rad Hourani et Paramètres XX (2021) en collaboration avec la Place des arts.


Ses projets ont été soutenus par le Conseil des arts du Canada ainsi que par le prix. d'excellence en arts d'impression et en peinture de la Fondation McAbbie, le prix d'excellence Jacques-de-Tonnancour et une bourse Artch (Art contemporain émergent). Ses œuvres font partie de plusieurs collections au Canada et à l'international, incluant la collection Claridge Inc. et The Harper Museum (Fisher Mansion). Via la lentille de son expérience diasporique, Marie-Danielle a peint des scènes intimistes où les sujets représentés sont en conversation avec les spectateur·trice·s. Dans son travail récent, elle s'inspire de la littérature de fiction (notamment afro-canadienne et afro-américaine) pour représenter des figures fictives dans des espaces narratifs témoignant de situations réelles. En soulevant des questions identitaires et territoriales, son travail s'intéresse au pouvoir qu'a le récit de générer un changement social.

Démarche artistique

Mon travail en peinture se concentre simultanément sur la matérialité réelle et proposée des médiums. Dans ma pratique artistique, je souhaite à la fois questionner les spécificités de la peinture et exploiter le médium pour aborder des problématiques identitaires. Par le portrait, je m'intéresse à l'impact qu'ont les œuvres de fiction sur les individus et sur les rapports de pouvoir. Plus précisément, mon travail est une réponse à l'invisibilisation et à la dévalorisation de la féminité noire dans l'histoire, incluant l'histoire de l'art. Via une approche intersectionnelle, je m'appuie sur ma perspective de femme noire neurodivergente pour aborder la manière dont nos différentes étiquettes identitaires influencent nos expériences séquentiellement et simultanément. D'origine sénégalaise et québécoise, je puise également dans ces deux cultures afin de créer un espace identitaire qui me soit propre tout en ayant une résonance collective. Les contes et légendes, la culture populaire et les arts visuels sont pour moi des véhicules puissants pour changer les paradigmes. Dans mes œuvres, je représente des personnages qui, bien qu'ils soient fictifs, partagent des trajectoires témoignant de problématiques réelles.

Je compose des poèmes et des contes puisant dans l'histoire orale de ma collectivité et je collectionne des ouvrages proposant des expériences incarnées. À partir de ces textes, je peins des micro-univers qui sont partagés comme des espaces d'intimité avec les spectateur·trice·s. Ces peintures narratives mettent en scène des protagonistes qui semblent seuls.es, mais qui nous invitent au dialogue. À travers ces nouveaux récits, ma pratique contribue à redéfinir certains concepts afin de permettre à plus de personnes de se sentir représentées.


Bio (FR)


Marie-Danielle Duval est une artiste visuelle sénégalo-québécoise. En 2021, elle complète un baccalauréat en arts visuels et médiatiques à l'UQAM. Elle a participé à plusieurs expositions collectives, notamment à Montréal et à New York, dont Fresh Paint / New Construction (2022) à la galerie Art Mûr, Passage à découvert (2022) et Respiration (2020) à la galerie UQAM, Par la suite ( 2021) à la galerie POPOP, Feminine Notion à la galerie Rad Hourani (2021) et Paramètres XX (2021) en collaboration avec la Place des arts.

Ses projets ont été soutenus par le Conseil des Arts du Canada ainsi que par le Prix d'excellence de la Fondation McAbbie en gravure et en peinture, le. Prix ​​d'excellence Jacques-de-Tonnancour et bourse Artch. Son travail fait partie du privé. collections au Canada et à l'étranger, notamment Claridge Inc. et The Harper Museum Fisher Mansion). À travers le prisme de son expérience diasporique, Marie-Danielle peint des scènes intimistes où les sujets représentés dialoguent avec les spectateurs. Dans ses travaux récents, elle s'inspire de la littérature fictionnelle (notamment afro-canadienne et afro-américaine) pour représenter des personnages fictifs dans des espaces narratifs reflétant des situations réelles. Ainsi, en soulevant des questions d’identité et de territoire, son travail explore le pouvoir du récit pour générer un changement social.

Déclaration de l'artiste


Mon travail en peinture se concentre sur la matérialité des médiums, au propre comme au figuré, par ce qui est suggéré dans les œuvres elles-mêmes. Dans ma pratique, je questionne les spécificités de la peinture et j'utilise ce médium pour aborder des questions identitaires. Exploré principalement à travers le portrait, mon intérêt porte sur la relation que les humains entretiennent avec leur propre corps ainsi que sur les facteurs influençant leur perception des corps à travers l'histoire. Plus précisément, mon travail est une réponse à l’effacement des femmes noires de l’histoire, y compris de l’histoire de l’art. Grâce à une approche intersectionnelle, je m'appuie sur mon point de vue de femme noire neurodivergente pour aborder la manière dont nos différentes étiquettes identitaires influencent nos expériences de manière séquentielle et simultanée. Je crée un espace pour ma propre identité en puisant dans mon héritage sénégalais et québécois tout en recherchant une résonance collective plus large.


Je considère les contes et légendes, la culture pop et les arts visuels comme des sujets puissants pour transformer les paradigmes. Les personnages fictifs de mon travail m'aident à présenter des problématiques qui sont bien réelles pour beaucoup de gens aujourd'hui. Mon travail découle soit de ma propre écriture, soit d'un texte préexistant, et à partir de là je commence à créer des microcosmes d'intimité avec le spectateur. Ces peintures narratives mettent en scène des protagonistes qui semblent seuls, mais qui nous invitent au dialogue. À travers ces nouvelles histoires, ma pratique cherche à redéfinir les termes et conditions qui permettent à davantage de personnes de se sentir représentées.